Douleur scoliose: comment l’apaiser?
Douleur de la scoliose dégénérative
La scoliose adulte dégénérative est une déformation tridimensionnelle de la colonne vertébrale. Dans cet article, j’explore en détail les liens entre la douleur et la scoliose adulte dégénérative, le bien-être et la qualité de vie. Je mets en évidence les approches de prise en charge. Celles-ci visent à améliorer la vie quotidienne des personnes touchées. L’hypnose est un outil complémentaire efficace. Comment apaiser douleur et stress de la scoliose dégénérative par l’hypnose.
Douleur de la scoliose Adulte Dégénérative et Bien-Être
Les courbures physiologiques de la colonne offrent plus de résistance aux sollicitations physiques. Lorsque ces courbures se modifient, cela a un impact sur le bien être et la qualité de vie.
De face, nous pouvons voir que la colonne forme un S. La sévérité de la scoliose dépend de l’angulation de celle-ci. Sur une radiographie, le médecin mesure l’angle de Cobb. Un angle de 30 degrés traduit une scoliose évolutive. Lorsque les courbures de profil se modifient, cela entraîne un déséquilibre de la colonne et des douleurs chroniques. On observe parfois une rotation des vertèbres avec une usure prématurée de celles-ci. La scoliose évolue lentement à partir de 50 ans, suite au vieillissement des vertèbres. La ménopause, avec un déficit d’hormones, a aussi un impact important. La scoliose touche donc plus les femmes que les hommes (4 fois plus) et malheureusement, elles risquent plus que ce soit évolutif (2 fois plus que les hommes atteints).
La scoliose adulte dégénérative ou de novo (40-50 ans), ne se limite pas à une déformation physique. Elle influence également le bien-être émotionnel et mental des individus qui en souffrent. Les douleurs chroniques et les limitations fonctionnelles entraînent une détérioration du bien-être global. Comprendre les implications de la scoliose adulte dégénérative sur le bien-être est essentiel pour une prise en charge holistique. Parmi cette prise en charge, nous verrons plus particulièrement celle de la douleur et du stress de la scoliose par l’hypnose.
Impact de la douleur de la scoliose sur la Qualité de Vie
La qualité de vie est considérablement affectée par la scoliose adulte dégénérative. Les activités quotidiennes deviennent plus difficiles en raison de la douleur, de la diminution du tonus musculaire, de la perte de force et de la mobilité réduite.
Dans certains cas, les racines et la moelle épinière sont touchées. Souvent, l’arthrose se greffe sur les vertèbres. Celles-ci se projettent pour s’adapter, des ostéophytes (excroissances osseuses) apparaissent et il est possible que les vertèbres glissent en avant ou sur le côté. Les symptômes retrouvés sont des lombalgies chroniques et des douleurs neurologiques type sciatique (douleur ou brûlure qui part du dos et descend à l’arrière de la jambe jusqu’au pied) ou type cruralgie (même sorte de douleur à l’avant). Des nerfs peuvent être comprimés (hernie discale, sténose lombaire, becs de perroquets, glissement de vertèbres, kyste articulaire).
Des difficultés à la marche apparaissent. La douleur oblige la personne à s’arrêter régulièrement, à s’asseoir et même à se pencher en avant pour la soulager (signe du Caddie). Certains cas très évolutifs marchent les genoux fléchis.
Certaines personnes ont des troubles vésico-sphinctériens (fuites urinaires, insensibilité du périnée…). Lorsque l’angle de Cobb dépasse 100 degrés, on peut voir apparaître une insuffisance respiratoire avec de l’essoufflement.
Physiquement, on peut voir une gibbosité (bosse dans le haut du dos).
Les challenges émotionnels liés aux changements physiques et aux limitations fonctionnelles ne doivent pas être sous-estimés. La prise en charge de la scoliose adulte dégénérative doit donc englober non seulement la gestion des symptômes physiques, mais également la promotion du bien-être global. A cette fin, apaiser la douleur et le stress de la scoliose par l’hypnose peut-être très utile
Prise en Charge Globale de la douleur de la scoliose Adulte
La prise en charge de la scoliose adulte dégénérative nécessite une approche holistique et personnalisée. Cela inclut une combinaison de thérapies physiques (kinésithérapie, exercices de musculation ciblés), de techniques de relaxation, de modifications du mode de vie et d’interventions médicales (corset, infiltrations à l’endroit douloureux)si nécessaire. Les thérapies alternatives sont aussi efficaces et dans ce cadre, traiter la douleur et le stress de la scoliose par l’hypnose s’avère être une ressource intéressante.
Si la personne scoliotique présente des signes de gravité, une intervention chirurgicale est alors envisagée. Je conseille de prendre l’avis de plusieurs chirurgiens et de choisir quelqu’un de professionnel avec qui vous avez un bon feeling. L’objectif final est d’améliorer la qualité de vie: réduire la douleur, augmenter la mobilité et favoriser le bien-être émotionnel.
Amélioration du Bien-Être par des Approches Complémentaires
Outre les approches médicales traditionnelles, des méthodes complémentaires telles que les techniques de gestion du stress, ou d’autres techniques qui vous apportent du confort peuvent jouer un rôle essentiel. L’intégration de ces approches dans le plan de prise en charge global peut contribuer à une amélioration significative de la qualité de vie et du bien-être émotionnel. L’hypnose est bien entendu une de ces techniques.
Comprendre l’hypnose comme outil de gestion de la douleur et du stress
L’hypnose permet de diminuer la perception de la douleur et d’abaisser le stress qui y est lié. L’hypnose thérapeutique est une approche naturelle et complémentaire. Traiter la douleur et le stress de la scoliose en apprenant l’auto-hypnose, vous permet de créer un sentiment d’autonomie et de contrôle sur votre propre expérience. Cette approche vous permet d’accéder à un état de relaxation profonde et de puiser dans vos propres capacités pour atténuer la douleur, la transformer ou gérer les émotions négatives. De plus, l’autohypnose offre une flexibilité précieuse, car vous pouvez l’utiliser à tout moment, que ce soit dans le confort de votre domicile ou même au milieu d’une situation stressante.
Grâce à cet apprentissage, vous devenez partenaire actif dans votre propre démarche de bien-être. Par ailleurs, vous pouvez apporter des améliorations significatives à votre qualité de vie. En travaillant en tandem avec l’hypnothérapeute, l’hypnose thérapeutique et l’apprentissage de l’auto-hypnose deviennent des outils efficaces pour gérer les douleurs, les diminuer et promouvoir le mieux-être. Je vous conseille toujours avant d’entreprendre quoique ce soit, de réaliser un bilan médical. Choisissez, dans le cadre d’une thérapie pour gérer douleur et stress de la scoliose par l’hypnose, un professionnel de santé formé à l’hypnothérapie.
L’histoire de ma scoliose dégénérative, depuis l’enfance:
A l’âge de 8-9 ans, lors d’une visite médicale à l’école, le médecin m’a découvert une jambe plus courte que l’autre, de 5 mm. Nous habitions en France à l’époque, en Alsace, dans le village de Sarralbe. Mes parents se sont rendus dans la ville de Nancy afin d’y consulter un orthopédiste. Ce dernier confirma le diagnostic et me prescrit des semelles orthopédiques et une talonnette de 5 mm à rajouter à la semelle de ma chaussure droite. J’étais complètement dépitée! Alors que je ne rêvais que de jolies chaussures vernies, je devais me coltiner de gros godillots tout à fait inesthétiques qui me différenciaient des autres jeunes filles de ma classe.
Mon parcours médical
Un an plus tard, nous retournions vivre en Belgique et lorsque j’atteins l’âge de 12 ans, maman m’emmena chez un orthopédiste à l’Hôpital Universitaire Des Enfants Reine Fabiola, le Dr Lamoureux. Je peux vous assurer qu’il n’avait d’agréable que son nom, surtout lorsqu’il m’a annoncé que je n’avais pas une jambe plus courte que l’autre mais une scoliose. A partir de là, j’allais devoir faire des tonnes d’exercices de kiné si je ne voulais pas porter un corset…après les gros godillots, voilà que c’était le corset! Allez dire ça à une gamine de 12 ans, coquette qui ne percevait pas les enjeux et qui ne voulait qu’une chose: être comme ses copines.
Donc, me voilà 3 fois par semaine dans un service de Kiné avec d’autres jeunes filles, qui elles, avaient un corset et à qui je ne voulais absolument pas ressembler. De plus, j’avais envie de faire tout autre chose de ma vie que de la kiné tous les jours!
Ainsi, je n’ai malheureusement pas fait mes exercices et lorsque je faisais le bilan annuel de ma scoliose avec radiographie, je trichais! Je faisais mes corrections alors qu’on me demandait de me laisser aller afin de contrôler l’évolution. Ma scoliose évoluait donc bien, en apparence. Enfin, elle était stable, avec un angle de Cobb à 30 degrés!
Mon adolescence
Vers 15 ans, je faisais la kiné en bikini, car je commençais à avoir des formes et j’étais un peu pudique. Le kiné, un homme, qui n’avait aucune psychologie, s’amusait à tirer sur les lanières de mon bikini pour les détacher ou les attachait autrement pour se moquer de moi! Cela ne m’encourageait vraiment pas à faire mes exercices et je faisais comme si cette partie de ma vie n’existait pas.
A 18 ans, je devais rejoindre un service de kiné adulte. Comme je débutais mes études d’infirmière, je disais à ma mère que je n’avais pas le temps d’y aller et lui promettais de faire les exercices à la maison…de la vaste blague!
Apparition de ma douleur
Bref, en commençant à travailler (le travail d’infirmière n’étant pas particulièrement léger), les douleurs au dos sont arrivées. Après mes accouchements, elles se sont amplifiées. Après avoir refait un bilan, le médecin annonça un angle de Cobb à 45 degrés! La solution: kiné et rekiné. Je m’y attachais à ce moment, les douleurs étant plutôt invalidantes. Cela ne m’aidait pas beaucoup mais quelques injections intra-musculaires d’anti-inflammatoires plus tard, j’allais mieux et me mettais à la natation.
J’ai trouvé dans ce sport mon salut pendant plusieurs années. J’ai eu quelques rechutes et périodes handicapantes où l’on m’a conseillé un corset, que je portais quand je travaillais. Je me suis très vite aperçue que le port de ce corset m’empêchait de développer ma musculature. Cela ne m’aidait pas à aller mieux sur le long terme. J’ai donc arrêté de le porter et j’ai continué la natation tout en y ajoutant l’aqua gym.
Ma scoliose aujourd’hui et l’opération à venir
Il y a deux ans, j’ai commencé à avoir de plus en plus de difficultés à nager avec beaucoup de douleurs et besoin de plus de temps pour récupérer. Des douleurs à la marche sont apparues (j’ai moi aussi le signe du Caddie) il y a un peu moins d’un an. Tous ces phénomènes douloureux me bloquent dans mes activités et dans mon travail. J’ai d’ailleurs également des troubles vésicaux-sphinctériens depuis des années…
Mise au repos, un nouveau bilan est réalisé. L’angle de Cobb est maintenant à 75 degrés! Je consulte alors plusieurs chirurgiens pour décider enfin de me faire soigner à Saint-Luc, par le Pr Banse. Chirurgien orthopédique, il est spécialiste de la scoliose.
Des infiltrations sont réalisées, dont une au cœur d’un kyste articulaire que j’ai développé entre deux vertèbres mais aucune ne s’avère efficace. Avec le chirurgien, nous décidons de faire l’opération afin de me soulager de mes douleurs. C’est une chirurgie lourde, avec 15 jours d’hospitalisation et une longue convalescence.
Je suis sur une liste d’attente depuis le mois de février. En effet, suite au COVID, le planning opératoire a été perturbé voire arrêté. Beaucoup de jeunes adolescents se sont retrouvés dans des états pitoyables, rendant leurs opérations plus urgentes que la mienne.
Je vis donc sous anti-douleurs et anti-inflammatoires depuis plusieurs mois. J’utilise l’auto-hypnose afin de m’aider à en consommer en moindre quantité. Je suis heureuse d’avoir cet outil à ma disposition. Si ce n’était pas le cas, je n’imagine pas l’état de mon estomac aujourd’hui!
Un nouveau défi avec l’hypnose
Je serai opérée à la mi-septembre, à l’âge de 49 ans. En attendant, je dois revoir le chirurgien pour qu’il m’explique comment cela va se passer.
Je me prépare mentalement à cette opération grâce à l’autohypnose. Quant à la période post-opératoire, j’ai l’intention d’utiliser l’hypnose thérapeutique. Elle me permettra de récupérer plus vite et de mieux contrôler ma douleur. Je vous ferai part des résultats et de ce qui a fonctionné le mieux pour moi.
En conclusion,
La scoliose adulte dégénérative va au-delà d’une simple condition physique. Elle a des répercussions sur le bien-être et la qualité de vie. Une approche de prise en charge globale, adaptée aux besoins individuels, est essentielle pour offrir un soulagement optimal. Il est important de comprendre les liens entre la scoliose adulte dégénérative, le bien-être et la qualité de vie. Alors, vous pouvez travailler pour améliorer votre vie quotidienne si vous êtes touchés par cette condition.
L’hypnose est un outil complémentaire qui peut vous aider à améliorer les douleurs et le stress lié à celles-ci. Je suis également dans une situation de scoliose évolutive aujourd’hui et je dois me faire opérer très bientôt. J’utilise l’hypnothérapie et j’ai l’intention de m’en servir pour mieux vivre l’opération. Je partagerai avec vous mes observations prochainement.
Article très intéressant ! Bon courage pour votre opération.
Merci! 🙂
Un témoignage fort et qui ne laisse pas indifferent!
Bon courage !!
C’est fou comme ça évolue vite ! Les radios sont impressionnantes ! La natation est un très bon choix pour se muscler. Je suppose qu’il existe également des programmes spécialisés pour scoliose en yoga thérapie ! Courage pour ton opération à venir !
Oui Marlène, il y a des exercices de yoga appropriés aux scolioses. Le mieux est de trouver quelqu’un qui peut vous donner des exercices ciblés pour chaque type de scoliose plutôt qu’un programme.Chaque scoliose est différente et respecter chaque courbure me semble important. Maintenant, si vous ne trouvez pas le professionnel adéquat, un programme est toujours mieux que rien afin d’étirer et remuscler. L’important est de garder de la mobilité.
Merci pour ce témoignage ! Si l’hypnose et l’auto-hypnose permettent de limiter la consommation de médicaments, ce sont vraiment des thérapies qui en valent la peine.
Oui, c’est très certainement une thérapie à prendre en compte. L’intégrer dans notre vie nous apporte plus de confort sans avoir à chaque fois recours à des traitements plus nocifs pour le corps.