Chirurgie de scoliose dégénérative : rééducation et hypnothérapie
La chirurgie de scoliose dégénérative
La scoliose dégénérative est une condition médicale qui peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie. Pour certaines personnes, la chirurgie de la scoliose dégénérative est nécessaire après un long parcours médical. Elle permet de corriger la courbure de la colonne vertébrale. C’est une décision importante qui peut entraîner une période de rééducation difficile. Dans cet article, je partage mon propre parcours de rééducation après une chirurgie de la scoliose dégénérative. Dans cette publication, je mets en avant le rôle de l’hypnothérapie dans ma guérison.
Chirurgie de scoliose dégénérative: post-opératoire
Le premier mois post-opératoire a été l’une des périodes les plus difficiles de ma vie. Les douleurs étaient constantes et intenses. J’ai eu recours à l’utilisation d’antidouleurs, d’anti-inflammatoires et même de morphine par voie intraveineuse. Pour tenter d’apaiser la douleur, j’utilisais également des compresses de glace. Cependant, malgré tous ces efforts, la douleur était insoutenable. J’ai tenté d’utiliser les bienfaits de l’hypnothérapie pour la gestion de ma douleur, mais je n’arrivais pas à me concentrer suffisamment pour en tirer des bénéfices à ce stade.
Vivre allongée en permanence était une épreuve. Mes mouvements étaient limités. J’étais dépendante des soins médicaux pour gérer la douleur. Après une semaine, j’ai tenté de passer des médicaments intraveineux à des comprimés et suis rentrée chez moi. Malheureusement, cette transition ne s’est pas bien déroulée. Les médicaments par voie orale provoquaient des effets secondaires désagréables, tels que la perte d’appétit et des nausées constantes. Je maigrissais, ne parvenais pas à bien dormir, et la douleur demeurait difficile à gérer. Au bout de trois jours, j’ai dû retourner en urgence à l’hôpital pour reprendre un traitement intraveineux et soulager la douleur. Cette période a été une véritable montagne russe émotionnelle et physique.
Après ces expériences frustrantes, j’ai persévéré dans ma quête d’un soulagement durable. J’ai passé cinq jours supplémentaires à l’hôpital, ce qui m’a permis de rétablir un certain équilibre. Progressivement, j’ai pu recommencer à manger et à reprendre du poids. Au bout d’un mois, la douleur est devenue plus tolérable, ce qui m’a permis de réduire ma dépendance aux médicaments. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à explorer l’hypnothérapie comme un moyen de mieux gérer mes douleurs.
L’hypnothérapie comme outil de gestion de la douleur et de rééducation après chirurgie de la scoliose dégénérative
L’hypnothérapie s’est avérée être un outil précieux dans ma rééducation. Grâce à la relaxation profonde induite par l’hypnose et la visualisation du retour à une vie en mouvements, j’ai pu mieux gérer la douleur et favoriser la mobilisation de mon corps. Petit à petit, je suis parvenue à retrouver une certaine autonomie. J’ai commencé à marcher et à rester assise pendant une à deux heures sans inconfort excessif.
L’histoire de Milton Erickson
Ma propre expérience m’a rappelé l’histoire inspirante de Milton Erickson, un homme qui a surmonté d’énormes obstacles pour reprendre le contrôle de sa vie après avoir été atteint de la poliomyélite à l’âge de 17 ans. Après un coma de trois jours, il s’est réveillé paralysé, incapable de bouger son corps à l’exception de ses yeux. Cette situation aurait pu décourager la plupart des gens, mais pas Milton Erickson.
Malgré son immobilisation, Erickson a choisi de ne pas se laisser abattre. Il a passé son temps à observer le monde qui l’entourait, en prêtant une attention particulière au langage verbal et non verbal de ses proches. C’était comme s’il avait développé une sensibilité extraordinaire à la communication humaine, apprenant à lire les signaux subtils du langage corporel. Cette observation minutieuse est devenue une compétence essentielle dans sa future carrière d’hypnothérapeute.
Sa rééducation a été un travail acharné, mais Erickson a utilisé des techniques d’auto-hypnose, de visualisation, d’imagerie mentale, de suggestion, et d’auto-suggestion pour retrouver sa mobilité. Malgré la perte de son schéma corporel, il a passé des heures à essayer de localiser ses membres. Il était à l’écoute des moindres sensations, tout en observant sa plus jeune sœur apprendre à marcher. En mimant les étapes qu’elle franchissait, il a esquissé sa propre voie vers la rééducation.
Similitudes entre mon expérience et celle d’Erickson
Le parallèle entre mon expérience et celle de Milton Erickson est frappant. Alors que ma chirurgie de la scoliose dégénérative m’a temporairement laissée avec une mobilité limitée et une douleur constante, j’ai également choisi de ne pas me laisser submerger par les obstacles. J’ai utilisé l’auto-hypnose pour gérer la douleur et favoriser ma mobilisation, tout comme Erickson l’a fait pour apprendre à bouger ses membres à nouveau.
Ma rééducation s’est également révélée être un voyage difficile. A mesure que le temps passait, la douleur est devenue plus tolérable, et j’ai pu réduire ma dépendance aux médicaments. Aujourd’hui, je me sens optimiste quant à l’avenir et à ma capacité à reprendre une vie normale.
L’importance de la persévérance
Milton Erickson, de la même manière, a persévéré dans sa rééducation. Il a finalement retrouvé sa force et sa mobilité. Sa lutte contre la poliomyélite l’a amené à développer des compétences exceptionnelles en hypnothérapie. Celles-ci ont eu un impact durable sur sa pratique de cette discipline. Son histoire rappelle que la résilience, la créativité, et la persévérance peuvent surmonter les obstacles les plus insurmontables.
En fin de compte, que ce soit dans le cadre d’une chirurgie de la scoliose dégénérative ou de la rééducation après une maladie débilitante, l’hypnothérapie, la visualisation, et la détermination peuvent être des alliés puissants sur le chemin de la guérison. Mon histoire et celle de Milton Erickson illustrent que, malgré les circonstances, il est possible de reprendre le contrôle de sa vie et de se rétablir avec succès.
Aujourd’hui, après six semaines de rééducation, je suis enchantée d’avoir pris la décision de subir cette opération qui s’est bien déroulée. Mon état s’améliore constamment, et je suis de plus en plus optimiste pour l’avenir. Je prends beaucoup moins de médicaments qu’au début de mon parcours, et l’auto-hypnose est devenue un moyen essentiel pour gérer mes douleurs. Grâce à cette approche holistique de la guérison, je me vois progresser vers une vie normale dans un futur proche.
En conclusion
La chirurgie de la scoliose dégénérative peut être une étape difficile, mais avec une rééducation déterminée et l’intégration de l’hypnothérapie dans le processus, il est possible d’atteindre des résultats prometteurs. Mon propre voyage en est la preuve, et j’espère que mon expérience pourra inspirer d’autres personnes confrontées à des défis similaires à envisager cette approche intégrative pour leur propre rétablissement.
Article instructif!
Témoignage inspirant sur l’utilisation de l’hypnothérapie comme outil de gestion de la douleur et de rééducation après une chirurgie de la scoliose dégénérative. Ton expérience personnelle et la comparaison avec l’histoire de Milton Erickson sont très intéressantes et soulignent l’importance de la persévérance et de la détermination dans la récupération. Ton histoire démontre clairement que l’hypnothérapie, la visualisation et la détermination peuvent jouer un rôle crucial dans le rétablissement après une opération aussi complexe. Ton récit est une source d’inspiration pour ceux qui traversent des défis similaires, et il met en lumière l’importance de considérer l’hypnothérapie comme un complément précieux à la rééducation post-chirurgicale. Merci de partager ton parcours.
Chère Elma,
Je remercie chaleureusement pour votre commentaire encourageant. C’est extrêmement gratifiant de savoir que mon récit aie pu résonner avec vous et que vous avez trouvé des similitudes entre mon expérience personnelle et celle de Milton Erickson.
La persévérance et la détermination sont en effet des éléments cruciaux dans la récupération après une chirurgie complexe, et je suis ravie que mon histoire puisse servir à d’autres qui traversent des défis similaires. L’hypnothérapie, la visualisation et la détermination jouent un rôle essentiel dans mon rétablissement, et je crois fermement en leur potentiel pour aider d’autres personnes dans des situations similaires.
Votre commentaire souligne l’importance de considérer l’hypnothérapie comme un complément précieux à la rééducation post-chirurgicale, et je partage cette conviction. Je suis reconnaissante de pouvoir partager mon parcours et de contribuer à sensibiliser davantage aux avantages de l’hypnothérapie.
Merci encore de prendre le temps de partager votre réflexion. Vos mots m’encouragent à continuer à partager mon expérience et à promouvoir les bienfaits de l’hypnothérapie. N’hésitez pas à poser d’autres questions ou à partager vos propres expériences. Je serais heureuse de lire vos réflexions supplémentaires.
Merci pour ton témoignage. J’attendais justement de tes nouvelles. Bravo pour ta persévérance et ta démarche active pour gérer ta douleur. Cela te semble sans doute naturel vue ta profession mais c’est très rare en général. Ne t’inquiète pas pour la suite. Ton corps va s’habituer à l’arthrodèse. Bon rétablissement et bonne rééducation 😉
Merci Muriel pour tes encouragements!
Impressionnante cette cicatrice ! Contente de voir que tu vas mieux. As-tu utilisé des techniques particulières d’auto-hypnose pour gérer ta douleur ? Peux-tu nous en dire plus ?
Merci Marlène pour ta question. En ce qui concerne la douleur, ce qui fonctionne bien pour moi, c’est de visualiser à chaque inspiration une couleur agréable qui vient se diffuser dans le corps jusqu’à l’endroit inconfortable. J’imagine également que la douleur ressemble à un objet. Cette technique s’appelle « chosifier la douleur ». On imagine la forme de l’objet, sa couleur, sa matière, sa température et petit à petit on transforme l’objet, toujours avec la force de l’imaginaire. L’objet peut alors devenir plus doux, plus mou, changer de matière pour être plus confortable mais aussi de couleur, de température. L’idée est de transformer cet objet qui occasionne la douleur en quelque chose de plus confortable. Il existe plein d’autres techniques dans le cadre de la douleur mais c’est ce que j’ai le plus utilisé. Un petit mot en ce qui concerne la reprise de mouvements: je m’imagine vivre et bouger normalement jusqu’à ressentir la joie d’être à nouveau pleinement mobile. L’émotion, est importante à ressentir dans toute technique d’auto-hypnose pour qu’elle soit pleinement efficace.
Très heureuse d’apprendre que l’opération s’est bien déroulée, c’est le principal pour l’avenir . Malheureusement ce sont des grosses interventions et les douleurs post opératoires sont proportionnelles aux bouleversements que la chirurgie apporte à votre corps. Courage le plus dur est passé et faites confiance à vos techniques d’hypnose qui ont déjà faites leurs preuves chez vos patients! c’est toujours plus facile de soigner les autres que soi-même et maintenant chaque semaine et chaque mois vont être plus confortables. Une nouvelle vie s’ouvre à vous. Par contre, le plus vite possible, il faudra reprendre la mobilité et refaire un peu de muscles c’est essentiel. Mais cette fois vous saurez que c’est pour progresser et équilibrer votre corps et non plus lutter contre l’évolution irrémédiable de la scoliose. « Egoïstement », nous nous réjouissons que vous alliez mieux aussi pour reprendre ou commencer des séances d’hypnose chez vous, vous êtes vraiment très efficace. Mais d’abord, prenez le temps de vous re- construire et de vous préparez à de nouveaux challenges positifs. Bon rétablissement.
Marie
Merci Marie-Claire pour vos encouragements et commentaires! Effectivement, je vais devoir me remuscler car je sens que tout est difficile. J’ai peu de condition physique…petit à petit.
Bravo pour ce parcours courageux, et cette intelligence à intégrer dans une même démarche de guérison des approches différentes… finalement très complémentaires ! L’hypnose est un sacré outil !
Merci Valérie pour votre commentaire. Oui, l’hypnose est un outil complémentaire et efficace lorsqu’on apprend à l’appliquer.