La trichotillomanie et la trichophagie sont des troubles obsessionnels compulsifs (TOC). La trichotillomanie consiste à s’arracher les cheveux. La trichophagie est un autre trouble qui conduit la personne à manger ses cheveux. L’Hypnose peut être utile dans ce type de problématique.

La trichotillomanie

C’est un trouble dit « auto-agressif » qui fait partie des comportements répétitifs centrés sur le corps. Il se caractérise par l’arrachage compulsif des cheveux et/ou d’autres régions pileuses telles que les sourcils, la barbe… La personne atteinte de ce trouble ressent une tension croissante avant l’arrachage. De plus, en cas de résistance au comportement d’arrachage, elle ressent une sensation de soulagement pendant et après l’arrachage.

La trichophagie

C’est également un trouble du comportement. Le sujet prend l’habitude de manger ses cheveux après les avoir arrachés. Arracher et manger ses cheveux procure également un sentiment de soulagement à la personne. Cette habitude est inconsciente. Ce type de comportement engendre parfois des troubles digestifs, notamment au niveau des intestins. En effet, on y retrouve parfois des nœuds de cheveux emmêlés.

Trichotillomanie et trichophagie: des comportements addictifs

Ces deux types de comportements se rapprochent d’un comportement addictif puisqu’il procure du plaisir à la personne. Par ailleurs, c’est pour cette raison que la personne éprouve de la difficulté à s’en sortir.

La trichotillomanie et la trichophagie, sont donc deux troubles obsessionnels compulsifs (TOC) liés aux comportements répétitifs centrés sur le corps. Ils constituent des défis complexes pour ceux qui en souffrent.  Ces comportements auto-agressifs peuvent être déclenchés par des événements traumatiques, bien que parfois ils surviennent sans raison apparente, agissant comme une sorte de mécanisme de défense pour détourner l’attention de pensées angoissantes, la personne focalise son attention sur l’arrachage. Elle se trouve dans un état second, comme isolée dans une bulle.

Comme décrit plus haut, ces comportements, similaires à une addiction comportementale, procurent du plaisir à la personne, ce qui rend difficile leur abandon. La complexité de ces troubles réside dans le caractère inconscient de nombreuses actions associées, rendant difficile la prise de conscience et le contrôle volontaire du comportement.

L’Hypnothérapie, une approche thérapeutique dans la trichotillomanie et le trichophagie

L’Hypnose émerge comme une approche thérapeutique prometteuse pour traiter la trichotillomanie et la trichophagie. Cette méthode permet de diriger l’attention vers des pensées agréables et apaisantes, remplaçant ainsi les pensées angoissantes. En aidant la personne à prendre conscience de ses gestes d’arrachage, l’hypnose facilite le contrôle de ces comportements impulsifs. De plus, elle joue un rôle crucial dans la gestion du stress, en offrant des mécanismes alternatifs pour faire face aux tensions sous-jacentes qui peuvent déclencher ces comportements compulsifs. En effet, l’hypnose permet de focaliser l’attention sur des pensées agréables et confortables et de remplacer ainsi les pensées angoissantes pour mieux gérer le stress.

L’utilisation de l’hypnose dans le traitement de la trichotillomanie et de la trichophagie vise également à favoriser un changement de comportement. L’hypnose aide le patient à reconnaître et à comprendre les mécanismes sous-jacents de ses actions, elle peut contribuer à déconstruire les schémas de pensées et les habitudes qui alimentent ces troubles. En réorientant les pensées vers des comportements plus sains et en renforçant la volonté de changer, l’hypnose offre une approche holistique pour surmonter ces troubles compulsifs.

En conclusion

La trichotillomanie et la trichophagie représentent des défis psychologiques complexes qui nécessitent une approche thérapeutique intégrative. L’utilisation de l’hypnose offre une perspective prometteuse en guidant les individus vers la conscience de soi, le contrôle du comportement et la gestion du stress, contribuant ainsi à briser le cycle de ces comportements compulsifs.

Christine DB

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